Le film : Biker Boyz

Dans le film "Biker Boyz" long métrage sorti en 2003, un panneau déclarant "Pas d'armes à feu, pas de filles moches, pas de bêtises autorisées" orne la porte du club des Black Knights.

Les Black Knights sont le plus grand et le plus respecté club de bikers de toute la Californie aux États-Unis dans ce western moderne, aussi appelé "Cali" par les clubs de motards. De façon surprenante, le panneau résume presque les aspects les plus intéressants du film. Il n'y a pas d'armes à feu, aucune fille moche n'existe, et il y a beaucoup moins de bêtises que ce à quoi l'on pourrait s'attendre dans cette production de cinéma qui fait la part belle aux motos.

"Biker Boyz" n'est pas la version moto du film de voitures "The Fast and the Furious" ou même du film "60 secondes chrono"  sorti en 2000 avec Nicolas Cage. Si ces derniers films peuvent prétendre aux meilleurs films pour les passionnés de belles mécaniques, « Biker Boyz » est de loin le meilleur film du genre avec un bon casting et de belles scènes cinématographiques qui donnent envie de rouler.

"Biker Boyz" premier film d'un style de scénario cow-boy moderne qui raconte l'histoire d'un garçon, Kid (Derek Luke), qui a grandi dans le monde des motards. Suite à la mort spectaculaire de son père, le mécanicien des Black Knights nommé Slick Will (Eriq LaSalle), Kid décide de s'attaquer à la couronne du meilleur biker de l'Ouest, Smoke (Laurence Fishburne), le "Roi de Cali" (le vrai cowboy du film).

Quelle est la motivation du Kid ? Kid pense que Smoke, président du club biker Black Knights, a usurpé la place de son père, et que Will a vécu dans l'hombre de Smoke. De plus, Kid pense clairement que Smoke est indirectement responsable de la mort de Will. Avec ses acolytes et ses collègues arnaqueurs Primo (Rick Gonzalez) et Stuntman (Brendan Fehr), Kid fonde son propre club de motards, les Bikers Boyz. Ils passent la majeure partie du film à défier et à ignorer les règles des clubs de bikers. Leur quête est de mettre fin au règne du club biker de référence les Black Knights.

Quand il ne se bat pas ou n'engage pas des motards (racing façon hollywood) rivaux dans des courses dangereuses, Kid fuit son chagrin et se réfugie dans les bras de Tina (Meagan Good), une tatoueuse bien dotée. Bien qu'elle l'ignore au début, elle succombe à ses charmes après qu'il l'a courtisée de fleurs et révèle son côté émotionnel en tatouant "Burn rubber, not your soul" sur sa poitrine. Comme la plupart des femmes dans ce film, Tina n'est rien d'autre qu'une pin-up parlante et amoureuse en deux dimensions.

La mère de l'enfant, Anita (Vanessa Bell Calloway) fait sortir Kid de prison pour avoir fait une course sur un pont et s'en prend à son fils en lui parlant des dangers de la moto. "Vous savez comment on appelle les motards aux urgences ? Elle lui crie "Donneurs d'organes", de peur de perdre son fils pour la même passion que celle qui lui a fait perdre son mari.

La meilleure raison de voir "Biker Boyz" est peut-être le plaisir visuel de l'univers du moto club racer qu'il procure, incluent la façon dont les motos et leurs pilotes sont filmés. C'est comme si le réalisateur Reggie Rock Bythewood avait tourné un documentaire avec les astuces de la caméra de "The Matrix". La caméra tourne autour des motocyclistes et saisit des angles sont envoûtants, même pour les spectateurs qui ne s'intéressent pas particulièrement aux motos.

Les cascades sont, elles aussi, méticuleusement chorégraphiées, car toutes les cascades sont réelles et les spectateurs peuvent le ressentir à travers le film.

Ce film d'action capte avec succès la scène vibrante des bikers Cali, marquée par le hip-hop, "Biker Boyz" modernise la mécanique des vieux westerns, et rend même hommage aux westerns à chaque coin de rue : bottes, bandanas, chapeaux de cow-boy et casques décorés de douilles de balles. Pourtant, le fil conducteur de l'histoire de ce nouveau film sur les bikers porte sur les relations entre pères et fils. Il semble alors tout droit sorti de la littérature classique : la tragédie grecque, Shakespeare ou bien sûr Star Wars. "Biker Boyz" se termine sur une note plus ambiguë, mais positive, que ses prédécesseurs. D'une certaine manière, le film est plus subtil que prévu, et pourtant assez décevant, car ce bon film passe à côté du potentiel fédérateur des groupes de bikers.

La bande-annonce du film Biker Boyz :